Miam ! Eulalie nous a cuisiné un texte qui donne faim, ainsi qu'une foule d'autres sensations...
La pomme au four Un vendredi soir, mes sacs à la main, je rentrais de l’école. Lorsque j’ouvris la porte, une odeur m’enivra. Elle était à la fois caramélisée, fruitée et subtile et me titillait les narines, ce qui m’emmena directement dans la cuisine. Dans cette pièce se propageait dans un coin, la lumière du four. Une multitude de questions m’assaillaient : « Qu’y avait-il dans le four ? Où et quand avais-je déjà senti cette délicieuse odeur ? Mon estomac criait famine et cette situation devenait intolérable. Je m’approchai alors du four et vis une énorme pomme en train de cuire. Elle ressemblait à un ballon de foot prêt à exploser. Sa peau à la couleur caramélisée se craquelait de tous côtés. Au milieu, un cratère d’où s’échappait le beurre mêlé à la cassonade expulsait de la lave. Autour d’elle, de l’eau sucrée en ébullition lui permettait de ne pas accrocher le fond du plat dans lequel elle cuisait. J’avais très envie de manger ce goûter qui me paraissait appétissant mais la minuterie affichait encore cinq minutes. Alors je m’assis et repensai à mon enfance. Des jours, des mois, même des années se sont écoulés et je n’ai pas oublié… Parfois avec maman, nous allions à la pommeraie cueillir quelques kilos de pommes. Elle prenait une brouette et mon plaisir était de m’y installer avant qu’elle ne soit remplie de fruits savoureux. Devant moi défilaient des rangées de pommiers colorés de pommes rouges, vertes, et jaunes toutes plus belles les unes que les autres. Je me hissais sur la pointe des pieds afin d’en attraper une… Elle était là dans mon assiette ! A l’aide de ma petite cuillère, je découpais en morceaux sa chair moelleuse. Partout sur ma langue une saveur sucrée et douce se répandait. Tout fondait comme du beurre et c’était suave. Je profitais entièrement de ce moment en fermant les yeux. |
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